dimanche 12 juillet 2009

Souvenirs idiots



Je suis seule chez moi. Depuis qu'il est parti je dors mal, ou je ne dors carrément pas la nuit, je me sens seule aussi. Le lit parait grand et le canapé froid pourtant cette séparation n'est pas définitive et n'est pas longue mais le manque du à l'addiction est toujours dur à supporter. J'ai le coeur bien amoché, j'ai des morceaux tellement blessé qui ne se répareront peut-être jamais et dès que je suis seule je repense à cette douleur qui est si lointaine mais si près, ce sentiment de manque, de besoin. Ce n'est rien. Je vais le retrouver mais la solitude remet tout au goût du jour car toute la douleur n'est jamais qu'un souvenir bien accroché au coeur qui ne s'en débarrassera jamais. Je vais le retrouver. Je suis impatiente pourtant l'idée de payer un moyen de transport pour me jeter dans les bras de celui que j'aime me laisse un goût amer. J'ai peur. Je suis traumatisée par la claque. Refaire sans cesse la même erreur. Non pas cette fois, cette fois je sais qu'il m'attend, je sais qu'il n'est pas malheureux et que je ne vais pas trouver un loup. Pourtant tout est là: la peur de me faire rejeter encore après avoir parcouru les kilomètres nécessaire pour aimer. Est-ce que m'en remettrais complètement un jour? Est-ce que je pourrais dire "tout est derrière moi"? Est-ce que j'arrêterais d'en pleurer quand je suis seule?
Il n'y qu'avec celui que j'aime aujourd'hui que je sens guéri, pour de bon, mais dès qu'il s'éloigne ma mémoire me tue. Si seulement je pouvais effacer cette période de ma vie, mes souvenirs, je le ferais. Y compris mes rires, mes orgasmes et mes battements de coeurs, tout, je le ferais. J'en garde une touche acide qui fait mal sans prévenir quand on croit avoir oublié. Je n'en tire rien, ni même de l'expérience, à part des larmes.
J'aurais tant voulu entendre autre chose.

Aucun commentaire: