J'ai vécu une "première fois" hier: premier enterrement.
Il m'a fracassé moralement, c'était dur, mais dur, aller bosser après tant de malheur de désespoir sur les visages était irréel. Comment sourire et être aimable ? Je n'ai pas pu, sourire était douloureux.
J'avais les yeux fatigués, comme lorsqu'on a beaucoup pleuré, je voulais dormir, ma tête allait exploser, j'avais perdu ma voix et dès qu'on me demandait "salut daisy, comment ça va aujourd'hui?" je ne pouvais même pas mentir (ce que je fais pourtant très bien) et je me remettais à pleurer, sans pouvoir me retenir, je devais expulser toute la tristesse que j'avais vu les heures plus tôt. C'était tellement difficile à gérer. Je ne sais pas si c'était le cas parce que c'était la première fois que je subissais un truc pareil et peut-être qu'avec le temps on a de l'entraînement, mais quelle expérience douloureuse. Et puis voir les gens que j'aime pleurer c'est quelque chose de rare et désagréable. Et même quand ça allait mieux voir les têtes déconfit suffisait à faire ressortir les larmes.
J'ai eu du mal à m'en remettre, je ne pensais à rien d'autre, j'avais juste la vision du cercueil et de ma rose qui tombait (ce qui m'a bien fait craquer) presque comme un traumatisme émotionnel. En fait je me suis pris une grosse claque genre "t'as vu cette injustice? t'as vu tous ces gens malheureux? et wai c'est ça aussi la vie, prends toi ça dans les dents"
Aujourd'hui je suis malade, je me demande si ça n'a pas une grosse part de psychosomatique... Le froid du cimetière y est aussi pour quelque chose... Et quand je dis "le froid" c'est dans tous les sens du terme.
:'(
1 commentaire:
Courage.
Il y a en effet des étapes de la vie dont on se passerait bien mais c'est le lot de notre court passage sur terre...
C'est pour ceux qui restent, les vivants, qu'il faut être heureux et continuer d'avancer.
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